Le temps de la R&D est-il trop long ?

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Les dépenses de R&D explosent : en Europe, elles atteignaient 352 milliards d’euros en 2022, soit 48,5 % de plus en dix ans. Mais cette hausse ne donne pas toujours les résultats espérés, explique Maud VAN DEN BROEKE, professeure en operations et supply chain Management à l’IÉSEG.
Comment rentabiliser la productivité de sa R&D ? Dans bien des secteurs, la question devient cruciale. Les constructeurs, notamment, doivent adapter leur offre face aux évolutions réglementaires. La tech, elle, est constamment bouleversée par des percées technologiques comme l’IA. Mais plus les produits deviennent complexes, plus leur conception demande du temps, sans garantie : un géant comme Apple consacre plus de 30 % de ses revenus nets à la R&D sans voir ses bénéfices progresser au même rythme.
“Pour contourner cette difficulté, certaines entreprises parient sur l’innovation ouverte”, expose Maud VAN DEN BROEKE. Le principe ? “Collaborer avec des partenaires externes – entreprises, fournisseurs, voire des concurrents – pour partager les coûts et accélérer les processus.” Dans l’automobile, les alliances se multiplient, comme l’illustre la collaboration entre BMW et Tata Technologies ou Honda et IBM.
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Maud VAN DEN BROEKE (IÉSEG School of Management, LEM-CNRS 9221, France) est professeure au département de gestion des opérations et de la chaîne d’approvisionnement. Elle a obtenu son doctorat en 2016 à la KU Leuven et à la Vlerick Business School (Belgique).