L’apprentissage hybride pour améliorer l’apprentissage et l’engagement des étudiants
Alors que les écoles de commerce et les établissements d'enseignement supérieur utilisent différents types d'apprentissage en ligne depuis de nombreuses années, la pandémie de Covid-19 a déclenché une augmentation massive de l'utilisation de l'apprentissage mixte ou hybride. Quelles sont les leçons à tirer pour les institutions en termes d'intégration de nouvelles méthodes d'apprentissage ?
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Loïc PLÉ, Directeur de la pédagogie à l’IÉSEG, a récemment été invité à participer à un webinar organisé par le Times Higher Education en partenariat avec Class. Le webinar, réunissant des experts du monde académique et de l’industrie, s’est penché sur la manière dont les établissements d’Europe et des régions EMEA utilisaient l’apprentissage hybride pour promouvoir la rétention et l’engagement des étudiants.
Dans ce contexte, l’apprentissage hybride fait référence à ce que l’on appelait (et que l’on appelle encore) « blended learning« , à savoir un mélange complémentaire entre l’enseignement en ligne et l’enseignement en classe. Loïc PLÉ a souligné que l’un des éléments fondamentaux pour les enseignants qui dispensent un apprentissage hybride est de s’assurer qu’il est effectivement intégré dans la conception, l’enseignement et l’évaluation des cours. « Il est important de s’assurer que l’on sait pourquoi on a mis un certain élément en ligne et pourquoi cela soutient la partie du cours qui se déroule en classe, » a-t-il expliqué.
Un modèle utilisé par exemple à l’IÉSEG, consiste pour les étudiants à effectuer des travaux théoriques en ligne, puis à utiliser les heures de cours « sur le campus » pour des débats, des discussions et des applications pratiques sur les sujets. Les étudiants veulent de la flexibilité, a-t-il fait remarquer, mais ils veulent aussi un contact direct avec les autres étudiants et leurs professeurs.
Communication entre les étudiants
Les panélistes ont également partagé leur expérience concernant la manière dont les étudiants communiquent dans différents contextes en ligne. Au-delà des réseaux sociaux, qui sont couramment utilisés par la plupart des étudiants, les établissements utilisent souvent une variété d’outils en ligne.
Loïc PLÉ a souligné qu’il est important que tous les outils utilisés soient clairement intégrés dans la conception du cours et qu’ils soient faciles à utiliser pour les étudiants : « Les outils doivent également être inclusifs, c’est-à-dire qu’ils doivent inciter tous les étudiants à les utiliser, qu’ils soient en ligne ou en classe. »
L’utilisation d’activités d’apprentissage par les pairs, au sein des communautés en ligne, peut également s’avérer très efficace. « À l’IÉSEG, nous utilisons un outil appelé ChallengeMe, qui permet aux étudiants de se donner un feedback anonyme en ligne et qui peut être utilisé de manière formative ou sommative. » Les étudiants ont ainsi la possibilité de travailler ensemble en ligne, mais aussi de développer et d’améliorer leur façon de donner un retour d’information, en particulier dans un contexte en ligne.
Formation aux nouveaux outils
Les panélistes ont souligné que les établissements doivent s’assurer que les enseignants et les étudiants reçoivent une formation pour utiliser efficacement les nouveaux outils employés dans l’apprentissage numérique, et que cette formation doit être soutenue par la direction de l’université ou de l’école.
« À l’IÉSEG, nous avons mis en place un certificat de pédagogie numérique (pour les enseignants) qui est soutenu par le CETI », un centre dédié à l’utilisation de la technologie au service de l’innovation pédagogique, et qui fait partie d’un certificat plus large de formation des enseignants à la pédagogie.
Parallèlement, il est tout aussi important de soutenir les étudiants dans l’utilisation des nouveaux outils d’apprentissage. Dans la mesure du possible, il a suggéré d’éviter la multiplication des nouveaux outils, mais plutôt d’identifier un ensemble d’outils appropriés. Cela permet aux étudiants de s’habituer à ces instruments d’apprentissage, même s’ils peuvent être utilisés de manières très différentes, en fonction des besoins du cours ou du professeur.
Garantir l’interaction entre étudiants et enseignants en ligne
Les panélistes ont ensuite discuté des différentes façons dont les étudiants et les enseignants peuvent interagir dans un environnement mixte/hybride, y compris les échanges en temps réel (synchrones) et asynchrones.
Loïc PLÉ a expliqué qu’il était très important que les règles soient claires pour les étudiants lorsqu’ils interagissent : comment ils doivent interagir avec le professeur, quels sont les délais pour obtenir un retour d’information ? Il a ajouté qu’il était important que les établissements disposent d’un mécanisme pour les interactions synchrones et que les outils soient aussi faciles à utiliser.
De plus amples informations sur le webinar sont disponibles sur le site web du Times Higher Education.
Le panel était composé des participants suivants :
- Eesa M. Al Bastaki, Président, Université de Dubai
- Matt Baker, Vice-Président Senior pour “strategy and international”, Class
- Julia Gilmore, Branded content manager, EMEA et les Americas, Times Higher Education (chair)
- Connie Mitchell, Vice-Dean, Prince Sultan University
- Loïc Plé, Directeur de la Pédagogie, IÉSEG School of Management