De l’art de jongler avec le temps

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Tic-tac. Omniprésente, la pression du temps qui passe est déjà pesante quand il s’agit d’aller récupérer les enfants à l’école ou de ne pas rater son train. Qu’en est il dans le monde professionnel, lorsque l’horloge tourne et qu’il faut prendre des décisions cruciales ? Éléments de réponse avec Melvyn Hamstra, professeur de leadership à l’IÉSEG et docteur en sciences du comportement et en sciences sociales.
Le temps est l’un des facteurs déterminants en matière de prise de décision : c’est la principale ressource pour évaluer différentes options avant de trancher”, résume Melvyn Hamstra. Mais comment faire pour gérer le temps qui passe quand décider suppose de considérer toute une série d’options ?
“Beaucoup d’experts distinguent deux manières de former un jugement, l’une ou l’autre étant employée selon les circonstances.
En simplifiant beaucoup, le prix Nobel d’économie Daniel Kahneman distingue une pensée “rapide” et une autre “lente” dans Thinking Fast and Slow. La première permet d’avancer vite, la seconde implique un traitement plus approfondi.”
Dans l’urgence, la tendance naturelle pousse à la voie rapide. Au risque d’oublier les nombreux biais qui affectent le jugement humain de manière plus ou moins problématique : les émotions, le contexte, les stéréotypes… L’urgence joue-t-elle nécessairement de façon systématique ? Pas sûr. “Prolonger inutilement la délibération et multiplier les recherches pour retarder la décision peut être coûteux. Dans des contextes où l’indécision a des coûts plus élevés que toute autre option et lorsque les conséquences de la décision sont faibles, il est souvent préférable de trancher rapidement”, observe Melvyn Hamstra
Découvrez l’article dans son intégralité dans la dernière édition de Change Magazine : « Le temps est indéfinissable »
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